Sylvie Larouche vit et travaille à Québec, où elle effectue un baccalauréat en service social (Université Laval). Diplômée du programme de photographie du Cégep de Matane, elle détient également un baccalauréat en arts plastiques et poursuit ses études de maîtrise en arts visuels de l'Université Laval. Abordant le médium photographique dans une perspective résolument humaniste, Sylvie Larouche envisage sa pratique comme un mode d'intervention sociale. L'artiste fonde ses recherches sur la représentation du concept de rencontre et de la relation que l'être humain entretient avec son environnement domestique ou extérieur. Ses portraits de marginaux ont été montrés à la Galerie Tzara (Québec), à la Galerie Arts Sutton (Sutton) et à La Havane (Cuba) à l'occasion de l'exposition collective Arte de Quebec en La Habana. Elle prépare une exposition solo au Centre Vu (Québec) pour l'automne 2011.
* Une majorité du texte de biographie provient du texte de biographie d'Alexis Desgagnés pour le feuillet de l'exposition « les théâtres identitaires » chez Vu.
Bourse de création et de production
Projet parrainé par la TIERCE, boîte de services
Exposition Sylvie Larouche
L’art photographique est pour moi un mode de questionnement sur le monde. Par lui, je tends à sonder les problématiques de l’identité, des profondeurs et des particularités de l’être, de sa co-habitation avec le réel environnant. Ma pratique est de l’ordre de la photographie argentique, mais elle s’allie parfois aussi au texte pour témoigner d’expériences partagées avec les sujets de mes portraits. Elle peut être qualifiée de documentaire, car teintée des caractéristiques propres à ce genre, mais elle opère aussi de mon rapport intime à des réalités de l’ordre du privé. J’explore des lieux inconnus, des générations, des conditions humaines desquelles je m’inspire afin de traduire des échanges qui participent entièrement à mon processus de création.
C’est donc à partir des prémisses de mes rencontres avec différents sujets, lors desquelles l’autre me donne droit de regard et d’action sur son privé, que ma recherche artistique se formule par des portraits en environnement, parfois accompagnés de textes, portraiturant, eux aussi, l’événement de la rencontre. Par mon travail, mon intérêt pour l’art et mes préoccupations sociologiques se côtoient afin de traduire des aspects de la co-habitation que l’être humain entretient avec son environnement. Je me concentre davantage sur les agencements domestiques, les tableaux vivants qui se manifestent comme des décors théâtraux et donnent des compositions anodines, ornementales et parfois sentimentales divulguant un éventuel portrait identitaire. À partir d’une approche intimiste, je priorise la représentation authentique de mes sujets tant humains que matériels (leur environnement).