Johann Baron
Lanteigne unit de multiples pratiques : la vidéo, l’installation, le son,
la programmation et l’électronique dans une démarche qu’il qualifie de « postglitch ». Les défauts de
l’électronique grand public sont glorifiés par l’esthétique de l’artiste; les glitchs, d’apparence chaotique, sont en
fait révélateurs du fonctionnement de ces technologies.
La malléabilité des
médias digitaux permet de décliner un même fichier source dans une multitude d'interprétations. Motivé par ces changements
d’ordres, l’artiste assume le databending
comme procédé créatif. Les possibilités esthétiques de cette jeune technique
permettent de révéler le contenant des
créations.
Cette dichotomie
contenant-contenu est d’ailleurs au cœur des mondes encastrés et des simulacres
d’humains qui ornent le travail de l’artiste. Ce corps humain, représenté comme une enveloppe inerte, expose la fluidité du concept de l’identité à l’ère
post-internet.
Plus récemment, l’art
écranique de Baron Lanteigne se manifeste sous forme de portails physiques
s’ouvrant vers ses mondes digitaux superposés.
Cette pratique
multidisciplinaire se manifeste par des collaborations avec des artistes
internationaux sur diverses plateformes en ligne et des
présentations dans le cadre d'événements tels que SATFest (CA), Art Souterrain
(CA), Vector Festival (CA), Dutch Design Week (NL), Real-Fake Touring
Exhibition (US), CuVo Art Video Festival (ES), CPH:DOX (DK), Homeostase @ The Wrong
(BR)...
Bourse de projet (Arts numériques) en 2020.